Je crois que la passion qui soutient « Le Butoh » est universelle de même que le jeu, qui n’a d’autre appui que la misère, ou disons qu’il l’est de l’impossibilité d’assouvir nos désirs, en un autre terme, du thème de l’éroticisme.

 Si le Butoh, né dans le années 60, pouvait se résumer dans l’expression « rebelle à tout », comme d’autres courants idéologiques et artistiques de l’époque le butoh d’aujourd’hui serait plutôt « acceptation du tout, dissipation des oppositions, multiplicité des rencontres ».

 Et cependant, je demeure toujours pris par une errance de ma passion. Mon corps erre, comme fatalement une roue, impulsé par l’excès de mes désirs, dans des distances de toute nature. J’essaie de calquer et décalquer, le labyrinthe de mon corps sur le monde labyrinthique pour vivre, pour vivre et sentir le labyrinthe où se répondent tous les sens.